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A Saint-Astier la municipalité veille aux bonnes mœurs

Source AD 12 O 448 et loi du 5 avril 1884 3 photos à recadrer

L’importante loi du 5 avril 1884 précise l’organisation des communes et les pouvoirs du maire. L’article 97 donne au maire a la responsabilité de l’ordre public.


Le 18 mai 1892 le maire de Saint-Astier, Alexis Maréchal, prend un arrêté pour mettre bon ordre aux réunions publiques et en particulier aux bals qui sont une activité importante à cette époque. Nous ne connaissons pas les probables faits divers qui ont conduit à cette décision.


Les 3 entrepreneurs de bals : André Varain, Louis Castaing et Laurent Labrousse doivent cesser leur activité en attendant une approbation individuelle conforme au règlement édité en même temps.


Considérant qu’il importe de veiller notamment à ce que les bals publics ne dégénèrent point en assemblées tumultueuses ou licencieuses et ne soient pas une source de désordre.


Article 1er : Aucune entreprise de bals publics ne pourra être formée sous quelques dénomination que ce soit sans la permission du maire.


Article 2 : L’autorisation fixera les jours où l’on pourra, à l’exclusion de tous les autres, donner à danser.


Article 3 : cette permission ne sera accordée qu’aux personnes paressant d’une bonne moralité, sur une demande écrite et après examen préalable des lieux destinés à l’établissement des bals.


Article 4 : Les entrepreneurs devront interdire dans leurs établissements toutes danses indécentes et faire expulser toutes personnes qui commettraient des outrages publics à la pudeur ainsi que les individus en état d’ivresse.


Article 5 : Ils ne pourront, hors le temps de carnaval, recevoir aucune personne masquée, déguisée ou travestie. En aucun temps ils ne pourront recevoir de jeunes filles de moins de quinze ans ou de jeunes gens de moins de 18 ans.


Article 6 : Ils ne pourront laisser entrer aucune personne avec arme…


Article 7 : les entreprises devront se procurer à leur frais un garde. Celui qui commet des troubles à l’ordre public sera immédiatement arrêté.

Article 8 : Les bals publics (sauf autorisation) ne pourront se prolonger au-delà de sept heures du soir du 1er avril au 1er septembre et au-delà de cinq heures du soir du 1er septembre au 1er avril


Cela peut paraître tôt mais il ne faut pas oublier qu’il n’y avait pas d’électricité à cette époque.


Le 18 juillet 1892 le même maire écrit :


Considérant que l’existence à Saint-Astier de deux sociétés musicales a créé des rivalités qui ne permettent pas la présence simultanée des sociétés sur la voie publique sans qu’il y ait à redouter des discussions pouvant générer en collisions.


Arrête : Les sociétés musicales de Saint-Astier ne peuvent jouer sur la voie publique sans avoir reçue de la municipalité une autorisation spéciale sur une demande écrite transmise 24 heures au moins à l’avance


20 ans plus tard, un autre maire, le maire Pareuil écrit le 4 mars 1913, sur la base de lamême loi et de l’arrêté de son prédécesseur :


Considérant que les incidents récents et répétés dont celui de dimanche dernier dans l’établissement de la Veuve Delord née Simon, débitante et tenancière de bal public à Saint-Astier sont de nature à justifier une mesure  répressive :
 

Arrête : Le bal public tenue par la Veuve Delord née Simon dans son établissement sera interdit pendant 30 jours.

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