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Le moulin de Crognac

Moulin de Crognac

LE MOULIN DE CROGNAC est visible au bord de la route à l’entrée de Saint-Astier en arrivant d’Annesse et Beaulieu

 

Le moulin est placé en aval du canal de Saint-Astier. Un barrage, long de 110 mètres, le relie au pas-du-roi établi sur la rive gauche de la rivière. Le moulin a été agrandi au début du 20e siècle par la construction d’un étage.

 

Le moulin était une dépendance du château ou maison forte de Crognac bâti au XIIème siècle.

Le 3 août 1525, il est donné par François de Bourdeilles, seigneur de Montanceix et de Crognac, avec la maison noble de Crognac et une métairie, à Jean Perrol, bourgeois et marchand de Périgueux, en échange d’une autre métairie sise dans la paroisse de Léguillac de l’Auche.

En 1600 il est reconstruit après une forte inondation : « la poussée des eaux avait « perlé » les murs du moulin en état de vétusté ».

Lors de l’enquête de 1764-1767 sur les ouvrages à faire pour rendre l’Isle navigable, sa suppression est proposée par le service de la navigation vu son « état de dépérissement ».

Le fief de Crognac, comprenant les droits de justices, le château, quatre métairies et le moulin, est acheté le 28 juin 1770 par Sicaire Gadaud, bourgeois de Périgueux, à François de Rouffignac pour 73200 livres.

Il est partiellement ou entièrement rebâti après la grande inondation de 1783-84.

En 1789, il abrite trois paires de meules à grains et une meule à huile, mues par quatre rouets à cuve, disposition qui ne varie pas au moins jusqu’en 1847.

Sicaire Gadaud déclare en 1824 : « il m’a coûté en 1804 et 1805 pour son rétablissement, sans y comprendre l’écluse qui fut conservée, au moins 24000 francs ».

Le 15 janvier 1843, la rivière l’Isle est venue très haute. L’eau a monté jusqu’au-dessus des croisées du moulin ; il ne s’en fallut pas d’un mètre qu’elle touche le toit du moulin ».

Le moulin est peu différent en 1901 de ce qu’il était en 1789 : le même nombre de rouets met en mouvement un outillage un peu modernisé. Se trouvent, de la rive droite vers la vanne de décharge et le barrage, un premier orifice de prise d’eau obstrué, puis quatre rouets à cuve. Ils commandent respectivement : le premier une paire de meules à maïs et une meule à huile – dont l’utilisation nécessite le démontage du tournant de meules à grains -, le deuxième une paire de meules à blé, le troisième une paire de meules à blé plus un appareil de criblage, et finalement le quatrième une dernière paire de meules à blé ou à maïs.

En 1902 un accord est conclu entre M. Gadaud et M. Deffarges, directeur de la Compagnie hydroélectrique du Périgord. Ce dernier peut utiliser toutes les nuits le débit de l’Isle normalement attribué au moulin, laissant de quoi faire mouvoir une paire de meules à blé et, de novembre à février, en plus, la meule à huile. M. Deffarges produit de l’électricité à l’écluse du canal de Saint-Astier.

Le bâtiment est détruit par un incendie en 1920 et les organes moteurs ne sont pas réinstallés. Il est alors transformé en maison d’habitation.

Résidence secondaire, il abrite – peu de temps – un restaurant. Sous couvert de faire couleur locale, deux grossières roues à aubes sont établies dans la salle des meules transformé en salle à manger.

Il est racheté en 1975 par le propriétaire actuel qui rénove le batiment.

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