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Situé au nord-est de Saint-Astier, le MOULIN DE PUY SAINT-ASTIER est bâti dans la plaine, dominée par la butte du château de Puy-Saint-Astier, à moins d’un kilomètre au sud de l’ancienne usine à chaux du Brouillaud.

 

Le moulin dépend du château de Puy-Saint-Astier ; en 1769, tous deux sont la propriété du marquis d’Aloigny.

L’outillage se compose en 1789 de quatre paires de meules à blé et une meule à huile. Le censeur indique : « la quatrième meule de Puy-Saint-Astier est en très mauvais état et ne travaille pas ».

Le 23 brumaire an II (13 novembre 1793), il est vendu comme bien national provenant du « ci-devant de l’Aloigny » émigré, à Jean Dalesme, cultivateur, moyennant 14700 livres. La vente concerne le moulin « la maison du meunier attenante qui consiste en une seule chambre, une écurie et étables, le tout en mauvais état ».

Un arrêté préfectoral, daté du 18 mai 1870, autorise l’établissement d’une roue, destinée à l’irrigation, dans le premier coursier près de la rive droite. Par la suite, cette roue est enlevée et le coursier retourne à son premier état.

En 1904, le propriétaire, M.Lafaye, décrit l’outillage de son moulin, partant de la rive droite : le premier rouet met en mouvement deux bluteries, un appareil de criblage et deux trieurs ; les quatre autres commandent chacun une paire de meules à blé ou à maïs. Il ajoute : « en interrompant la commande de la minoterie, on peut faire fonctionner un pressoir à huile ».

En 1904-1905, après travaux, les rouets sont remplacés par des turbines. Le premier coursier accueille une turbine américaine de 25 CV qui actionne les quatre paires de meules et la bluterie. Les deux coursiers suivants sont fermés. Les deux derniers sont réunis en un seul et occupés par une deuxième turbine américaine, de 70CV, qui actionne une dynamo fournissant l’électricité à l’usine de ciment et chaux hydraulique de Brouillaud, près de Saint-Astier.

En 1929, les deux turbines sont jumelées et fournissent l’électricité à la même usine grâce à un alternateur triphasé. Une modernisation de l’équipement est prévue.

Entre 1935 et 1946, le bâtiment est désaffecté et transformé en maison d’habitation. Les prises d’eau sont murées.

Son barrage, long de 145 mètres, se termine contre l’îlot de l’écluse, rive gauche, par un pertuis.

Le bâtiment actuel fut construit à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème siècle