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Le Moulin de la Roche
Situé en contrebas du château à l’entrée de Beaulieu. Il est plus visible du côté gauche de l’Isle à Marsac. Il est en face de la Guinguette de La Roche, route du Chambon
Historique :
En 1685 le moulin appartient à la famille de Leymarie, demeurant au château de La Roche et Beaulieu. Le moulin est en mauvais état « menaçant ruine sur les conduits de l’eau de la maillerie, pilons et trois meules à blé et huile ».
Un « verbailh » de 1703 et un autre de 1786 précisent l’agencement du bâtiment. La maillerie ou « fouloir » est mise en mouvement pas une roue verticale. Elle est installée sur la rive en avant du moulin, séparée de lui par une « fausse-paile », vanne de décharge surmontée d’un pont. Elle possède un grenier. Le moulin est éclairé par au moins 3 fenêtres. Il ouvre sur la rive par une porte à 2 battants, ayant 2 autres portes conduisant l’une au canal de fuite et l’autre au barrage. L’outillage principal consiste en 3 paires de meules à grain, chaque volante est fixée par un « paufer » sur un « roudet » qui tourne dans sa cuve. La meule à huile tourne dans sa « marzelle ». Elle aussi est mue par un rouet. Elle est accompagnée d’une « poile à frire les essarniaux » (cerneaux de noix) et d’un pressoir. Une deuxième roue verticale actionne « 4 pillons à piler le millet ».
En 1758-1759, les inondations de l’hiver ébranlent fortement le bâtiment. Les murs, hauts de 19 pieds – 5,70m – et larges à leur base de 4 pieds – 1,20m sont crevassés et déversés. La maillerie et l’une des 3 paires de meules sont rendues momentanément inutilisables.
Affermé à « moitié mouture et produits » en 1824, il se compose « du local proprement dit moulin où sont placées 3 meules tournantes et un pressoir à huile, d’une maison pour le meunier, écurie, parcs à cochon, jardin … ».
En 1848, il possède 5 rouets à cuve et conserve le même outillage augmenté d’une pompe pour élever l’eau au château.
Un nouveau pressoir à huile est installé en 1886, à chapeau et engrenage en fonte.
En 1885, le logement du meunier est signalé au-dessus du moulin, dont le matériel est en assez mauvais état par défaut d’entretien.
Le moulin est racheté vers 1891 par Félix Clément qui, en 1892, remplace les 2 rouets proches de la rive par une turbine actionnant une bluterie et des pompes élevant l’eau d’une source pour l’alimentation du château et l’eau de la rivière pour l’irrigation des prairies alentours.
En 1905, il est équipé, de la rive droite vers le barrage, d’une turbine Fontaine commandant une pompe aspirante et foulante, d’un rouet à cuve servant la meule à huile et d’une deuxième turbine, centripète, animant la minoterie et une dynamo pour son éclairage et celui du château ; Il a le même plan en « T » qu’actuellement mais présente plusieurs niveaux d’élévation : à l’est, la partie jouxtant le barrage et le corps attenant, la branche du « T », constituent un bâtiment bas dominé par la partie ouest pourvue d’un étage. La maison, distincte, est signalée au sud, proche des magasins et à l’entrée d’un passage voté surmonté d’une terrasse.
En 1938, les moteurs subsistent identiques. Mais en 1947, ils ne sont plus utilisés que pour les pompes et pour produire de l’électricité.
En 1984, la toiture est refaite et les murs consolidés. Après divers réaménagements et réparations, une microcentrale est installée dans la bâtisse, réutilisant les 2 turbines Dumont laissées en place.