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Pour l’hygiène dans les rues de Saint-Astier en 1911 

 

A lire des arrêtés municipaux on peut réaliser que la propreté n’était pas une volonté partagée par les habitants de cette époque. Il faudra sans doute beaucoup de vigilance pour faire changer les comportements. Ceux qui sont nés après l’installation de l’adduction d’eau et l’assainissement collectif ont sans doute du mal à voir et sentir l’ambiance visuelle et olfactive notamment en été. Mais ce texte de 1911 indique que les habitants du centre-ville disposent de ramassage des ordures 3 fois par semaine.

Extraits de l’arrêté municipal signé Pareuil (maire)

Considérant que pour assurer le respect des droits et des libertés dont doivent pouvoir également bénéficier tous les habitants, il importe d’éviter qu’une tolérance abusive au profit de quelques privilégiés, ne tourne au détriment de la généralité des individus

Que dans l’intérêt de la santé publique, il importe de faire respecter, au moins, les mesures les plus essentielles de protection, afin d’éviter les épidémies, avec leurs graves conséquences,

Article 2.

TUERIES ET ABATTOIRS : Il est rappelé aux bouchers que l’arrêté municipal du 27 janvier 1889 prescrit l’enlèvement de leurs abattoirs ou tueries, tous les 3 jours, durant les mois de novembre, décembre, janvier, et février, et tous les jours, les autres mois, des vidanges, sang, entrailles et tous autres débris de leurs travaux et leur transport hors ville à cent mètres au moins de toute habitation.

Article 3.

VOLAILLES ET PORCS : Il est interdit de laisser divaguer les porcs et les volailles sur les rues et places publiques.

Article 4.

DETRITUS ET BALAYURES : Les débris ménagers, balayures, résidus, déchets d’ateliers et immondices de toute sorte ne seront plus répandus sur la voie publique. Ils devront être conservés dans des récipients, jusqu’au moment du passage du préposé à l’enlèvement, dont la présence s’annoncera par les tintements d’une clochette adaptés à son tombereau. Il passera au moins trois fois par semaine : les lundi, mercredi et samedi.

EAUX MENAGERES : Il est formellement interdit de lancer des eaux ménagères, et d’autres liquides, sur la voie publique. Ces liquides doivent être vidés dans les caniveaux, de façon à ce que les passants n’en puissent être éclaboussés.

Article 5.

VIDANGES : Les vidanges de fosses d’aisance doivent se faire la nuit : de 9 heures du soir à 7 heures du matin pendant les mois de janvier, février, mars, avril, mai, octobre, novembre et décembre ; et de 10heures ½ du soir à 5 heures du matin pendant les mois de juin, juillet, août et septembre. Elles pourront avoir lieu le jour, mais avec appareil clos aspirants.

SEAUX A VIDANGES : Les seaux et récipients quelconques, destinés à remplacer en tout ou en partie, chez les particuliers, les fosses d’aisance, sont assimilés à elles, en ce qui concerne leur vidange, et ne doivent pas être versés dans les cabinets publics, ni répandus sur la voie publique. Cependant la vidange des ustensiles facilement transportables à la main, sera permise : le soir 2 heures plus tôt, et le matin 2 heures plus tard, que pour les fosses.

Article 6.

GRILLES ET RAMPES : L’étendage du linge à sécher sur les grilles et rampes des édifices publics est interdit.

Article 7.

PROTECTION DES PAVES : Les voitures chargées ne devront pas circuler sur les pavés et caniveaux des rues et places.

Article 8.

PUITS ET FONTAINES : Les abords des puits et fontaines seront constamment tenus en parfait état de propreté par les soins du préposé. Et il est interdit d’y procéder à des lavages quelconques, notamment d’y rincer les tonneaux, comme aussi d’y laver des voitures, et d’y abreuver des bestiaux.

Article 9.

CHIENS LA NUIT : La nuit, dès 10 heures du soir, en toutes saisons, il ne sera plus permis de laisser circuler les chiens sur la voie publique, autrement que tenus en laisse.

La présente règlementation est, dans son intégralité, seulement applicable à la ville, telle qu’elle est délimitée par le plan de ville, mais sans préjudice toutefois pour les autres habitants de la commune, des dispositions générales, ressortant des lois et règlements existants.

Les agents du service vicinal, ceux de la municipalité et de la gendarmerie, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de relever les contraventions aux prescriptions ci-dessus rappelées.

Source : Archives départementales Dordogne 12 O 448.

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